Antichambres
Intervention de Philippe Bazin, le 6 février 2016
Lors d’un voyage de travail en Pologne en 2008, en collaboration avec Christiane Vollaire, j’ai eu la possibilité de photographier les chambres d’accueil des demandeurs d’asile politique. Le fruit de ce travail est un livre, Le Milieu de nulle part, qui entend mettre en tension critique les rapports entre textes et photographies autour d’une critique des politiques migratoires instaurées dans l’espace de Shenghen. Comme le précise Christiane Vollaire dans son préambule :
Le texte de cet ouvrage est le produit conjoint d’un travail photographique et d’un travail philosophique de terrain, qui a pris naissance dans l’été 2008 en Pologne. Il s’est élaboré visuellement à partir des photos d’espaces d’hébergement ou de rétention. Et textuellement à partir des entretiens effectués auprès de cent quatre personnes réfugiées, en majorité tchétchènes, dans seize centres d’hébergement ouverts et deux centre de rétention fermés[1].
Partis en catastrophe de leur pays, les Tchétchènes ont pris avec eux les quelques affaires que nous voyons dans les photographies que j’ai faites. Antichambres est le titre qui rassemble les trois cahiers photographiques du livre. La première des trois parties, présentée ici, montre un ensemble de quinze photographies des pièces où sont hébergés en centres ouverts les demandeurs d’asile.
______________________________[1] Christiane Vollaire, Philippe Bazin, Le Milieu de nulle part, Grâne, Créaphis, 2012, p. 7.
[voir quelques unes des photos projetées lors de la rencontre]